Maurice Fombeure
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Né le 23 septembre 1906 à Jardres au hameau de "La Rue", il décéda à Paris le 1er janvier 1981. Inhumé à Bonneuil-Matour on peut y lire sur sa tombe cette épitaphe tiré d'un de ses écrits : « Il portait sur sa lourde épaule Sa destinée comme un oiseauMaintenant il dort sous les saulesEn écoutant le bruit des eaux. » Il fit ses études au collège de Châtellerault, à l’École Normale, à la Faculté de Lettres de Poitiers et à l'École Normale de Saint Cloud. Il fut, par la suite, professeur de lettres dans des lycées parisiens (entre autre au lycée Lavoisier). Ses premiers poèmes parurent en revue en 1925 dans "La ligne de cœur" de Julien Lanoë. En 1930, il publia son premier roman intitulé "Silence sur le toit". Récompensé en 1958 par le Grand Prix de poésie de la Ville de Paris, puis en 1980 il reçut le Grand Prix de poésie de l’Académie Française. |
Son œuvre (liste non exhaustive) :
- Silences sur le toit
(Éditions Saint-Michel, 1930) |
- La
vie aventureuse de Monsieur de Saint-Amant (J. Ferenczi & fils,
1947)
- Quel est ce cœur ?
(Gallimard, 1963) |
Publication Éditions : Gallimard, Denoël, Debresse, Seghers, La Fenêtre Ouverte, Sagesse, R. Cayla, La Hune, Saint-Michel, Bellenand, Feuillet de l'Îlot, Les Amis de Rochefort, J. Ferenczi & fils, Carnets de l'Oiseau-Mouche
Quelques poèmes et chansons de l'enfant du pays :
Le Coquillage
Ronfle coquillage
Où l'on entend tout le bruit de la mer Vague par vague, Où l'on entend marcher les petits crabes Où l'on entend mugir le vent amer.
Ronfle coquillage !
En toi je retrouve les beaux jours vivants Où les mouettes claquaient au vent Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages, De nuages blancs, signes du beau temps ! ...
Ronfle coquillage.
Maurice Fombeure |
Images du Village
La fontaine près de l'église Où les aveugles vont mendier
La cour où rament les oies grises Et que fleurit un amandier
Le vieux four à pain où s'enlacent Les ronces, où se tord un figuier
Les coqs le matin à la vitre Secouent leur crête de rosée
Et la journée retentissante S'envole à tête reposée
Maurice Fombeure |
Au Vent des Locomotives
Emouvantes locomotives sous vos soupirs de diamant Les courbes, les siphons et les plaques chantantes Tablier trépidant des heures Vous entrez à longs cris dans les villes béantes.
Ballerine de fonte ô danseuse bruyante Locomotive au vent sous le premier tunnel Attaqué, dépassé - le train sort comme un ver Et la fumée s'éteint dans les soufflets du ciel
Vers Orléans, Paris, Angers, Nantes, la mer Ou vers Bordeaux Saint-Jean sur le haut pont de fer Au-dessus des bateaux paresseuse Garonne Au-dessus de la terre dans une amitié forte.
Maurice Fombeure |
Chanson de la pluie
A dos de mule
A dos de rat-mulot |
A force de voyager Maurice Fombeure
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Air de Ronde
On dansa la ronde, Mais le roi pleura. Il pleurait sur une Qui n’était pas là.
On chanta la messe, Mais le roi pleura. Il pleurait pour une Qui n’était pas là
Au clair de la lune, Le roi se tua, Se tua pour une Qui n’était pas là.
Oui, sous les fougères J’ai vu tout cela, Avec ma bergère Qui n’était pas là.
Maurice Fombeure |
NB : Des éditions rares peuvent se trouver, entre autre, sur les sites Galaxidion, Calliope, Abebooks